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Culture : Quand le rap s'invite à Toulouse



Copyright juliocesarcosta on Pixabay



Chers lecteurs !


Aujourd'hui nous nous retrouvons pour un article rythmé par les basses et la prose ! Je vous propose de découvrir ou redécouvrir le rap ! Que l'on apprécie ou non ce genre musical, il est actuellement l'un des genres musicaux les plus influents de l'industrie et ne cesse de faire parler de lui sur les réseaux sociaux. Que ça soit les artistes qui le créent ou les messages qu'ils souhaitent faire passer, le buzz est souvent de la partie.


Les origines du rap


Nous allons ensemble revenir quelques années en arrière pour remonter aux origines de cet art.

Le rap s'apparente communément au Hip-Hop qui constitue au-delà d'un genre musical, une manière de vivre, il se manifeste également à travers la danse mais aussi la peinture (Street Art, graffitis), il s'agit également d'une manière de se comporter et de s'habiller, avec des vêtements larges par exemple.

Le rap prend ses sources dans les ghettos américains à la fin des années 60, on voit d'ailleurs quelques groupes émerger à cette période à l'image des Last Poets qui s'en servent pout exprimer leur mécontentement vis à vis de la société et pour véhiculer leurs idéaux révolutionnaires.

La règle d'or dans cet art est l'utilisation de rimes, qu'elles soient suivies, embrassées ou croisées, un texte dénué de rimes perd tout son sens musical.


Qu'en est-il de la musique en elle-même ?


Dans la plupart des cas, les rythmes de la musiques rap sont des 2/2 ou 4/4, pour ceux qui sont étrangers à cette notion, le premier chiffre désigne le nombre d'unités de temps dans une mesure. Quand au second, il indique la figure de note correspondant à une pulsation. Avec un rythme 2/2, l'unité de temps est la noire pour le 4/4, l'unité de temps est la blanche. En ce qui concerne le tempo, on pourrait le qualifier de modéré puisqu'il se situe entre 90 et 105 pulsations par minute.


Le rap à Toulouse

Même si la majorité des rappeurs très connus en France viennent de Paris ou Marseille, on en trouve partout en France, qu'ils écrivent juste pour le plaisir pour déballer leurs plus belles rimes en soirée auprès de leurs amis ou qu'ils aient pour ambition de percer dans ce milieu.

Au cours de ma jeunesse j'ai assisté à beaucoup de soirées où des personnes se lançaient sur des instrumentales, presque toujours des hommes, à l'image du rap game qui est largement dominé par le sexe masculin, mais cela est un autre sujet.

En plus de ces soirées où je me suis familiarisée avec le rap d'improvisation, j'ai aussi assisté à un concours organisé par la radio Mouv dans la salle de spectacle Le Metronum située à Borderouge (quartier de Toulouse). Ce dernier était destiné à récompenser un artiste toulousain.

Dans cette compétition, danseurs et rappeurs s'affrontaient. Deux connaissances y participaient d'ailleurs, j'ai pu les découvrir sur scène pour la première fois. Beaucoup de "tournois" de ce genre sont organisés dans différentes villes, dont le but est d'opposer des artistes mais également de dénicher des talents. En ce qui concerne les participants, ils se lancent pour tester leurs textes ou pour se faire connaître. Vous connaissez peut-être Rap Contenders qui illustre bien ce propos.


Interview


Je vous propose en exclusivité l'interview de l'un de ces rappeurs qui a développé son art dans la ville rose et qui va prochainement sortir un EP, il s'agit de l'artiste Fascine.





Anaïs : Bonjour Fascine, dans un premier temps je vais te demander de te présenter

Fascine : Je m'appelle Sami, je suis né en Algérie mais ma famille a très rapidement emménagé à Toulouse où j'ai grandi. J'ai 22 ans et je fais actuellement des études en communication à l'IUT Paul Sabatier à Toulouse, en parallèle de la musique.


A : Tu n'en es pas à tes premiers pas dans la musique, comment tout cela a-t-il commencé ?

F : Effectivement, cela fait maintenant une dizaine d'années que je suis dans le milieu, mais depuis quelques mois tout se concrétise. J'ai commencé d'abord par faire des battles de rap à Ramonville, un quartier de Toulouse, puis je me suis lancé dans l'écriture mais à l'époque du collège, il n'y avait rien de sérieux. J'ai lâché beaucoup de choses dans ma vie mais jamais la musique. Que ce soit le piano ou le rap. Pratiquer mon art, la musique, m'apporte un point de vue différent sur cette époque.



A : As-tu été influencé par d'autres artistes étant plus jeune et même maintenant ?

F : Mes influences en termes de rap sont des artistes qui se sont fait connaître entre 2009 et 2011, il y en a pas mal : La Smala, Guizmo, Nekfeu, l'Entourage... En ce qui concerne les autres genres musicaux, de la musique classique, des musiques de films aussi, et du blues.


A : De quoi parles-tu dans tes sons ?

F : La plupart du temps, je parle de banalités de la vie toutes simples mais toujours avec un côté engagé et mélancolique. Mais depuis maintenant 5 ou 6 mois, un sujet important, c'est l'actualité. J'aime parler de cette époque afin de peut-être éveiller quelques personnes.


A : Pourquoi ces thèmes ?

F : Car dans notre époque actuelle il me semble indispensable que les artistes prennent position par rapport à plein de sujets, c'est eux qui peuvent faire changer les chose et s'opposer à une société de contrôle qui se rapproche de nous à grands pas.


A : Peux-tu nous parler de ton dernier projet ?

F : Mon prochain projet va sortir bientôt, fin Mars ou début Avril, je préfère me laisser de la marge plutôt que de me précipiter pour atteindre mes objectifs et de risquer de ne pas bien finaliser mon travail, qui est d'ailleurs un travail de longue durée. Mon clip "Veleda" est déjà sorti début février et c'est l'un des morceaux et clips les plus aboutis et je suis satisfait des résultats à l'heure actuelle.


A : Qu'est ce que tu y racontes ?

F : Encore une fois, il ne s'agit pas vraiment d'un thème en particulier mais plutôt d'une prise de position, mais j'ai aussi créé un univers autour d'un personnage accompagné par des instrumentales à base de guitare.


A : Ou te vois-tu dans 10 ans par rapport à la musique ?

F : Dans 10 ans, j'espère surtout ne pas avoir lâché et avoir sorti des projets concrets. Mais surtout j'espère que le rap va évoluer positivement dans le but d'éveiller les jeunes et non de les abrutir.


Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à mes questions, maintenant, nous attendons avec impatience la sortie de ton EP


Retrouvez l'instagram de Fascine pour être au courant de son actualité

https://www.instagram.com/sami_fascine/


Anaïs A




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